Tout LOST

1x05 - White rabbit

 

Titre original : White rabbit
Titre français : A la recherche du père

Première diffusion USA : 20 octobre 2004
Première diffusion française : 2 juillet 2005

 

Centré sur : Jack

 

 

Synopsis : Alors qu'une des rescapés meurt noyée dans l'océan et que l'eau commence à manquer, Jack se surmène et tente de poursuivre une étrange hallucination.

Avis : Jack s'étant beaucoup imposé dès le premier épisode, il était évident qu'il allait y avoir assez rapidement un centric sur lui ; et étant évidemment bien différent de celui de Kate et de Locke, il n'en reste pas moins tout aussi bon dans sa trame narrative et dans le parallèle qu'il fait entre ses flash-back et ses actions sur l'île. Après la nourriture, c'est l'eau qui vient à manquer, les rescapés doivent sérieusement commencer à se prendre en main vu qu'ils perdent peu à peu l'espoir d'être secourus, et pour cela il faut avant tout un leader. Jack m'ayant beaucoup convaincu depuis le début, allait-il réussir à me faire adhérer pour son premier centric ? La réponse : oui, et sans mal. A noter également que c'est dans cet épisode que sortira pour la première fois une réplique symbolique de la série : "Live together, die alone" (Vivre ensemble, mourir seul).

 

 

Passé une première scène de sauvetage en mer vraiment très réussie (rassurez-vous, c'est pas non plus Alerte à Malibu), Jack est au centre de tout, celui vers qui les rescapés se tournent sans qu'ils lui laissent vraiment le choix. Le cheminement intérieur de Jack est intéressant à suivre car il n'a pas choisit d'être leader, et qui plus est les rescapés sont dans une situation critique - pas d'eau, des personnes à cran et l'espoir d'être sauvés qui s'éloigne chaque jour. Lost n'oublie toujours pas sa principale attraction, à savoir poser des questions là où on ne les attend pas. En soi, les apparitions du père de Jack sur l'île (mort en Australie), Christian Shepard, rendent l'atmosphère encore plus dérangeante. Il était déjà apparu dans l'épisode précédent mais là il s'agit du fil rouge de l'épisode et on se sent perdu. Le titre original "White rabbit" fait ainsi référence à "Alice au pays des merveilles" poursuivant le lapin blanc, ici symbolisé par Christian facilement repérable avec son costume bleu sur le fond vert de la jungle.

 

Car il y a vraiment quelque chose de troublant qui se dégage de cette apparition, soit c'est simplement dans sa tête (mais ça m'étonnerait fort), soit c'est l'oeuvre de l'île, ce qui la rendrait encore plus spéciale. D'un côté, cette apparition met Jack en danger en le menant au bord d'un ravin et d'un autre côté, elle l'aide car il réussit à trouver de l'eau douce. Je commence déjà à faire des théories alors que la série a fraîchement débutée et qu'on a tout de même peu d'éléments en main. Mais à voir comment Christian apparaît et disparaît de manière fantomatique, impossible de ne pas être intrigué et même de trouver ça un chouilla flippant. Par ailleurs, la discussion entre Jack et Locke est aussi passionnante à décortiquer tant les idées émises sont exactement ce que pensent le téléspectateur, Locke soulève ainsi l'idée que tout ce qui se passe se produit pour une raison et que l'île est différente et spéciale. Là encore, difficile de ne pas fermer les yeux là-dessus, reste à voir si Lost confirmera ce parti pris. En outre, les autres rescapés continuent de se dévoiler et la fin annonce surtout une véritable alliance pour leur survie, survie guidée par Jack en toute logique.

 

 

Conclusion : Je trouve cet épisode assez exemplaire car il amène à réfléchir, il confronte les grands mystères de l'île à la psychologie des rescapés et Jack s'impose assez bien pour son premier centric. Je ne saurais encore dire pourquoi mais on éprouve déjà un profond attachement pour quelques personnages, la série impose vraiment des personnages à la forte personnalité. Beaucoup de thèmes sont déjà apparus et ce qu'il ressort principalement c'est que Lost s'avère être une série mûrement pensée, c'est ce que j'ai ressentit en tout cas à la vision de cet épisode vraiment fascinant où règne l'étrange.

 



30/09/2010
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