1x19 - Deus ex machina
Titre original : Deus ex machina
Titre français : Tombé du ciel
Première diffusion USA : 30 mars 2005
Première diffusion française : 6 août 2005
Centré sur : Locke
Synopsis : Alors que Boone et Locke utilisent tous les moyens possibles pour ouvrir la trappe blindée, celui-ci attend un signe de l'île mais perd peu à peu l'usage de ses jambes.
Avis : Locke récolte une fois de plus un épisode où l'étrange y règne en maître, après son premier épisode réussit Walkabout, notre chasseur attitré montre qu'il semble réellement en "communion" avec l'île ici, au point de suivre aveuglément les signes qu'elle lui envoie. Par contre, Locke et la trappe blindée oblige, on est bien forcé de supporter Boone, où son caractère bien naïf fait encore mouche ici, heureusement la fin de l'épisode pourrait peut-être lui ouvrir une sorte de porte de sortie et les anti-Boone comme moi peuvent commencer à se sentir libéré.
Les flash-back de Locke sont une fois de plus intéressants à suivre, sans rapport avec son désir presque obsessionnel d'ouvrir la trappe mais témoignant surtout du fait que sa vie d'avant fut vraiment pitoyable. En soi, les flash-back sont plutôt astucieux en superposant les personnages avant et sur l'île, Locke en est peut-être la preuve la plus vivante dans la série. Mais alors qu'il était beaucoup plus sûr de lui avant, ce qui faisait toute l'assurance et l'élégance du personnage lors des promenades dans la jungle, il commence ici à perdre ses repères et cela le conduira vers une autre voie. Locke s'en remet ainsi à l'île qui l'a déjà aidé une fois pour ses jambes et je dois dire que c'est plutôt fou comment cet épisode arrive à la rendre comme une entité encore plus vivace qui peut vous donner ou au contraire vous prendre des choses. Elle renferme beaucoup de secrets, aussi bien spirituels que physiques, car la découverte majeure de l'épisode c'est le petit avion perché dans les arbres.
Entre-temps, je vais faire le fan accro à la série qui semble l'avoir vu 50 fois, car j'aimerais parler ici d'un détail survenant dans la saison 5 (passez votre chemin donc si vous n'avez pas encore vu). Locke a réellement vu le bimoteur s'écraser dans les arbres à cause des bonds dans le temps, c'est pourquoi lorsqu'il le voit ici et qu'il croit qu'il s'agit d'un rêve, on peut logiquement penser que c'était une réminiscence. Cela remet donc un peu en cause cette première scène indiquant que l'île communique avec Locke, puisqu'en réalité il ne voit que ce qu'il a déjà vu ("Whatever happened, happened"). Encore un nouvel élément prouvant que Lost est plus qu'une série, mais un immense puzzle où chaque pièce s'articule bien entre elle.
Revenons à nos moutons, Boone agit encore sans réfléchir en montant dans l'avion, mais Locke a aussi une petite part de responsabilité quand même. Cette faute lui sera sans doute fatale quand on voit dans quel état il est à la fin de l'épisode, et mine de rien, ça donne très envie de voir la suite. Mais la toute fin est parfaite, sublime grâce à la musique dramatique et marquante grâce à la trappe qui s'allume, dès lors le titre "Deus ex machina" prend du sens en signifiant "Dieu sort de la machine", la trappe était déjà un élément très singulier mais là, on dirait qu'elle prend vie et ça lui insuffle un côté encore plus insolite. Dans ses deux centrics, on peut également dire que Locke aura eu droit à deux fins d'épisodes vraiment très belles. En outre, l'épisode s'accordre une petite intrigue secondaire au travers des maux de tête de Sawyer, amusant mais dans le seul but de combler le temps imparti.
Conclusion : La dimension mystique et symbolique de l'île qui ressort de cet épisode en fait d'emblée l'un des plus prenants de la saison 1, car Locke, élément fondamental de l'intrigue, évolue dans cet environnement qui semble lui convenir, et qui est pourtant à la fois fascinant et malsain. Hâte de voir ce qui va arriver à Boone quand même car je pense être arrivé à un point où c'était plus possible de le supporter. Episode fantastique du début à la fin, j'ai vraiment aimé voir l'île se manifester de plus en plus auprès de Locke, le résultat est incroyable dans le fond.
