3x06 - I do
Titre original : I do
Titre français : Coup d'Etat
Première diffusion USA : 8 novembre 2006
Première diffusion française : 16 juillet 2007
Centré sur : Kate
Synopsis : Tandis que Kate craint de plus en plus que Pickett s'en prenne à Sawyer par vengeance, Jack refuse d'opérer Ben, mais ce dernier n'a pas joué toutes ses cartes.
Avis : Ce qu'on peut reprocher clairement à ce début de saison, c'est d'être vraiment trop sur Jack, Kate et Sawyer, même si c'est une opportunité pour voir plus les grandes figures des Autres qui sont devenus un gage de qualité. Sur les 6 premiers épisodes, les trois ont eu leur centric et on finit donc "modérément" sur Kate. Je dis ça car le fait d'arriver à la fameuse opération de Ben aurait pu apporter des moments bien haletants, comme dans Every man for himself qui faisait assez fort de ce point de vue là, mais au final l'épisode ne fait qu'accumuler les situations courues d'avance. Pire, le groupe de Locke n'a droit qu'à deux petites scènes après la mort de M. Eko, eux qui n'ont pas été souvent au premier plan, on leur laisse un peu les restes de cet épisode où il y avait largement matière à faire mieux.
Je commence par quoi ? Les bons ou les mauvais points ? Allez, on garde le meilleur pour la fin, c'est plus logique. Souvenez-vous du jeu entre Sawyer et Kate autour d'un feu, ça remonte à l'épisode 16 de la saison 1 Outlaws, on y apprenait que Kate a été mariée. Les flash-back portent sur ça, un pan de son passé qui aurait pu s'éloigner un bref instant de son traditionnel passé de fugitive, mais maigre consolation au final. Etait-ce vraiment utile de se consacrer uniquement sur son échec marital quand on sait qu'on reviendra quoi qu'il arrive à son instinct de fugitif dont elle ne peut se débarrasser et qu'on a bien inculqué ? Après 3 saisons, certains flash-back commencent à être très redondants et je commence à croire que les scénaristes n'ont plus rien à raconter sur le passé de Kate. Cet épisode est évidemment axé sur le triangle amoureux Sawyer - Kate - Jack, on en prend pour son argent mais ça semble être une évidence que Kate ira avec notre bel arnaqueur, et non avec notre beau docteur. Exaspération aussi pour le passage d'Alex qui s'exerce au lance-pierre, trop ridicule face aux Autres armés de pistolets. Il est dommage de voir l'apparition d'Alex se résumer à cette seule scène très plate, surtout quand on sait qu'il existe une scène coupée beaucoup plus intéressante axée sur le relationnel avec Ben, je trouve que c'est un peu du gâchis.
Comme je l'ai dit, y'a quand même du positif. Les retrouvailles entre Jack et Kate constituent une très belle scène, parfaitement approprié dans l'état des protagonistes. Ils sont à bout, perdus et confus, et ne savent donc pas quoi se dire au début. La scène commençait donc très bien, jusqu'à ce que Kate se mette à pleurer pour Sawyer, j'ai trouvé ça niais. Reste que la scène-phare de l'épisode qui réjouira les pros Kate-Sawyer n'est pas dans ce même registre malgré les apparences. On parle bien sûr de leur scène d'amour, à part la musique, on n'entre pas tellement dans le romantisme car on sent cette pulsion qui devait bien éclater un jour entre eux deux. En bref, ça ressemble plus à un amour sauvage qu'à une romance potache. Ben fait encore preuve d'une intelligence redoutable, profiter du rapprochement entre Kate et Sawyer pour briser intérieurement Jack, au final seul lui y gagne, et on comprend ainsi toutes les facettes de l'enlèvement de ses trois rescapés en particulier. La séquence de fin de l'épisode rehausse le niveau, palpitante grâce aux enjeux et au fond avec la pluie tropicale qui donne toujours un ton plus déchaîné, et brusque tellement l'action se coupe soudainement et nous laisse sur le qui-vive.
Conclusion : Dommage que l'épisode soit trop décousu, il met du temps à nous mettre dans le bain alors que l'opération de Ben fut tant attendue. Kate ne baisse pas dans mon estime mais ses épisodes n'arrive pas à se réinventer, dans ses centrics, on peut ainsi être sûr qu'il y aura le triangle amoureux. Episode trop saccadé et désordonné, ce qui implique qu'on trouve quand même des moments de haut vol qui nous cloue sur notre fauteuil comme ils peuvent, comme la fin qui donne foutrement envie de reprendre l'action (dire qu'il a fallu attendre 3 mois à l'époque).
