Tout LOST

Titre original : Eggtown
Titre français : Mères ennemies

Première diffusion USA : 21 février 2008
Première diffusion française : 12 juillet 2008

Centré sur : Kate

Synopsis : Kate, restée aux baraquements, tente de soutirer des informations à Miles. Mais Locke, devenu chef des lieux, se présente comme un obstacle sur sa route.

Avis : A ce stade, on peut véritablement dire que la saison 4 a proposé une sorte de basculement qui a fait le plus grand bien à la série ; je parle bien sûr des flash-forward. Après Jack, Hurley et Sayid, Kate y a droit mais on savait déjà qu'elle avait quitté l'île, la grande question était de savoir comment elle a pu éviter la prison étant donné son passé chargé. Certains passages viennent donc pimenter l'ensemble et ne manquent pas de créer la surprise. Car même si ses flash-forward nous font encore sentir qu'elle traînera toujours son passé comme un poids, c'est un peu comme Sayid, ça va tout doucement, on appuie le secret qui les entoure et leur état d'âme mais on compte sur une grosse révélation finale pour relever le niveau. Sur l'île, la jonction avec les flash-forward est plutôt réussie puisque l'on est face à une Kate qui appréhende un hypothétique retour à la civilisation et ce qui l'y attend.

Aux baraquements, nous sommes à fond dans le couple Sawyer - Kate, alors que sur le continent ce sera plus avec Jack, ce triangle amoureux, même s'il occupe un peu trop la série, reste vraiment quelque chose de complaisant car ce sera toujours lié au côté un peu romantique de la série. Sur l'île, c'est donc assez modéré, mais nous retrouvons par contre une Kate comme on la connaît, c'est-à-dire prête à tout pour obtenir ce qu'elle veut. Ici, son duo avec Miles fonctionne assez bien, sur les quatre nouveaux arrivants, il est de loin celui qui occupe le plus l'écran pour l'instant. En fait, ce qui m'a dérangé ici, c'est qu'il n'y avait pas véritbalement de scènes-clés, ni de scènes menées à un rythme tambour battant, même la rencontre entre Ben et Miles passe trop vite et est bien sûr très floue pour le téléspectateur. J'ai même eu l'impression que Ben était pris de court dans cette scène, alors que ça ne lui ressemble pas (non, je refuse que Ben soit devancé en fait ). L'épisode suit presque un chemin classique, on reste dans le plan de Kate et les autres personnages n'existent que parce qu'elle va à leur rencontre, mention spéciale pour celle avec Hurley.

A signaler par contre que la première scène de l'épisode fait énormément penser à certains passages de la saison 2 dans le bunker entre Locke et Ben, très bien amené vu la tournure de la relation entre les deux. Et en parlant de Locke, je trouve que celui-ci devient assez barbant, limite mauvais joueur. Il se fait bien ridiculiser dans cet épisode par Ben et par Kate et il pète littéralement un câble lorsqu'il met une grenade dans la bouche de Miles ; il est loin notre bon vieux chasseur. Pour parler maintenant des flash-forward, Jack déballe un discours absolument incompréhensible au tribunal, qu'est-ce qui a bien pu se passer réellement pour en arriver à un tel point et à un tel mensonge ? On comprend par contre ce qu'il voulait dire par "J'en ai marre de mentir" dans le final de la saison 3, cela prend un certain sens ici puisqu'il ment sur tout et on anticipe le fait que ça va finir par le ronger. Et à l'instar de l'épisode précédent, la dernière scène avec Aaron, passé pour le fils de Kate, nous laisse sur quelque chose de véritablement très inquiétant. Qu'est-il arrivé à Claire ? C'est la question qui nous turlupine et qui rend en même temps cette révélation finale si renversante.

Conclusion : Comme d'habitude, beaucoup de questions sont soulevés via les flash-forward. Même si cet épisode ne brille pas forcément, il privilégie les liens qui s'attachent et se détachent entre les personnages, plus bien sûr du côté de Jack, Kate et Sawyer. Bref, un bon épisode, un bon Kate - centric aussi, qui fait un peu de bien car il calme le jeu tout en ne retirant pas un certain suspense, notamment grâce à son twist qui a de quoi nous rendre fou, un art dans lequel Lost est passé maître depuis longtemps.