4x14 - There's no place like home (part 3)
Titre original : There's no place like home (part 3)
Titre français : Ceux qui restent (3è partie)
Première diffusion USA : 29 mai 2008
Première diffusion française : 16 août 2008
Centré sur : Les Six d'Oceanic
Synopsis : En poignardant Keamy, Ben a enclenché la bombe sur le cargo, au moment même où le groupe de Jack s'y dirige en hélicoptère.
Avis : Le dernier épisode d'une saison de Lost, c'est l'apothéose, l'apogée et le summum de la saison, tout à la fois. C'est toujours difficile d'introduire son avis sur un épisode qu'on a adoré car on ne sait jamais par quoi commencer. Premièrement, ce dernier épisode est à la hauteur de nos grandes espérances, la première scène sur le cargo ne peut se résumer qu'en un seul mot : EPIQUE. C'est du 200 km/h assuré, la tension y est écrasante et le cri de désespoir de Sun est déchirant lorsque le cargo explose, c'est la deuxième fois dans la saison 4 que Yunjin Kim nous souffle par sa prestation. La grande question c'est "Et si Jin avait pu survivre ?" Car on ne le voit pas mourir directement ! Les Six d'Oceanic se retrouvent donc tous dans le même hélicoptère, ça se construit déjà dès le départ et voir un cargo exploser sous leurs yeux, on peut comprendre que ça ait pu les choquer.
Mais s'il y avait que ça. Quand on regarde bien, il n'y pas tant de scènes que ça sur l'île, juste à l'Orchidée, entre Sawyer et Juliet, lorsque Locke retrouve les Autres avec ses nouveaux galons de leader et pendant le flash. Pourtant on est complètement rivé sur notre écran et on en prend plein les yeux, avec Lost on échappe totalement aux schémas classiques des séries, ses épisodes ont une structure qui change à chaque fois, c'est pour cela que Lost peut se résumer en une histoire et non en un découpage entre plusieurs saisons. C'est exactement ce qui se passe avec ce final de 3 parties, ce ne sont pas vraiment 3 épisodes mais une histoire qui nous entraîne sans jamais nous lâcher. Bref, j'y reviendrais peut-être dans la conclusion. Je crois que le moment où Ben tourne la roue est déjà un bijou de la série, et notre esprit fait tilt plusieurs fois car on sait où et quand il atterrira. Quand l'île disparaît... en fait j'en ai encore des frissons rien que d'en parler, on échappe à un rendu complètement kitsch, l'idée peut paraître bien poussée mais Lost réussit à rendre ce genre de scène très lyrique. Où est donc passé l'île ? Jamais je n'aurais pensé un jour devoir poser une question pareille en regardant la série. Je me mets surtout à la place de ceux dans l'hélicoptère, quel peur de se retrouver en plein océan, sans rien. On a même une sensation de déjà vu, le flash lumineux au moment de sa disparition est similaire à celui provoqué par Desmond lors de l'implosion du bunker.
Le sauvetage des Six d'Oceanic se fait après de manière plus douce, jusqu'au bout en fait on se demande comment ils vont bien pouvoir être secourus car leur situation était loin d'être favorable. Cela rend donc les retrouvailles entre Desmond et Penny encore plus inattendues, c'est presque un bon paradoxe encore, là où le père cherchait à les éliminer, la fille réussit à les sauver et à fabriquer leur supercherie. Avec les flash-forward, on se rend compte que ce final allait en fait à reculons, la dernière scène avec les Six d'Oceanic qui acostent suit la toute première scène du final ; juste en passant, cette séquence où ils arrivent sur la terre ferme est tout ce qu'il y a de plus bouleversant, sans paroles, juste une musique qui résume toujours bien l'instant présent. Le cliff de cette fin de saison est peut-être moins rebondissant que celui de la saison 3 mais il a l'art d'entretenir le suspense et est annonciateur de nouveaux événements, j'adore quand la musique fait monter la pression d'un cran, ici on découvre que le Jeremy Bentham dans le cercueil est en réalité... Locke !!!!!! Et que les Six d'Oceanic vont devoir retourner sur l'île avec lui. Locke est donc mort sur le continent, mais certainement pas encore sur l'île ; en parlant de mort, j'ai trouvé celle de Michael assez amer sur le moment, il est partie trop vite.
Conclusion : L'écriture de ce final relève vraiment de l'incroyable, c'est pourquoi chaque partie est indissociable et forme presque un film de 2 heures. Le mieux c'est que la saison entière avec les flash-forward ne prend du sens que maintenant, le présent a désormais rejoint le futur et le futur mode de narration pour la saison 5 nous intrigue déjà. Le puzzle est complet, très clair et sans une once d'incohérences, même si le mensonge qu'ils ont montés aurait pu être un peu plus abordé car là on a juste Jack qui en parle très rapidement à ses compagnons. Limite cet épisode peut presque être vu comme le dernier épisode de la série, mais non car il y a encore plein de choses en réserves et de mystères non-résolus. Pour résumer, ce dernier épisode endurant, grandiose et émouvant clôt une quatrième saison étincelante et brillamment ficelée de bout en bout.
