Tout LOST

Titre original : The little prince
Titre français : Le petit prince

Première diffusion USA : 4 février 2009
Première diffusion française : 26 août 2009

Centré sur : Kate

Synopsis : Alors que Kate tente de savoir qui veut lui prendre Aaron, le groupe de l'île se met en route pour l'Orchidée dans l'espoir de faire cesser les bonds dans le temps.

Avis : La première chose qui frappe dans cet épisode, c'est son sens de l'équilibre entre l'action du côté des Six d'Oceanic et ceux restés sur l'île, un équilibre tout bonnement parfait qui fait qu'on accroche confortablement aux deux parties. L'épisode est également assez orienté sur Kate car on y voit sa situation avec Aaron et elle est un sujet de discussion sur l'île avec Sawyer La première scène s'inscrit également dans le même registre que celle de l'épisode 2 The lie, on y voit Jack et Kate discuter leur futur mensonge et c'est encore très futé de l'approfondir par un flash-back approprié. Le triangle amoureux continue donc t-il à faire des siennes ? Oui, mais de manière plus modérée quand même.

Bref, sur le continent, l'action est bien menée car on alterne entre les différents protagonistes qui vont de pairs. Sayid est encore attaqué mais il gagne cette fois, c'est Sayid quand même, tandis que Ben continue à jouer les salauds en étant la personne qui a voulu prendre Aaron, ça ne nous étonne pas trop mais il est bon de voir qu'on ne s'éloigne pas trop et qu'on reste dans un cercle très précis. La relation entre Jack et Kate est en bonne voie mais on sent que ça ne va pas non plus durer. La fin où ils sont tous réunis (sauf Hurley qui est en prison) annonce un reglèment de compte qu'il ne faudra surtout pas louper, ça se passe de préférence la nuit pour obscurcir l'ambiance et ça risque de bien chauffer entre Ben et Sun, j'ai déjà hâte. Sur l'île, il y a tout un lot de scènes qui valent le détour : Sawyer qui aperçoit Kate lors de l'accouchement de Claire, la fusillade en pirogue et surtout la fin à vous faire tomber la mâchoire ; Jin est vivant et il est recueillit par une certaine... Danielle Rousseau.

Même si je n'ai jamais été vraiment fan du personnage, être à doigt de découvrir une partie de son histoire est vraiment, mais alors vraiment stimulant pour la suite. Avant d'aborder ce sujet, on sent également une certaine complicité naissante entre Sawyer et Juliet, qui n'est pas forcément mal venue vu ce qu'ils endurent. Faraday est plus en retrait cette fois, il est juste celui qui se préoccupe de sa bien-aimée et des saignements de nez, ce point reste flou pour le moment mais ça a l'air drôlement sérieux vu que Miles et Juliet commence aussi à saigner du nez. Le scientifique laisse donc Locke à la tête du groupe, c'est d'ailleurs dommage de voir aucune scène entre eux car cela aurait pu donner un bon compromis entre l'un à fond dans la science et l'autre à fond dans la foi, surtout avec en arrière-plan le mythe de l'île qui les confronte aux voyages dans le temps. Là je le dis sans concession : j'adore les bonds dans le temps et leur conception vis-à-vis de comment les vivent les personnages. Voir Locke face à la lumière du bunker est typiquement le genre de scène qui vont dans ce sens.

Beaucoup de références à Claire dans cet épisode, disparue à la fin de la saison 4 et annoncée comme quasiment absente durant toute la saison 5. Je retiens surtout aussi la scène de l'accouchement du point de vue de Sawyer où le compositeur Michael Giacchino nous sert une sublime nouvelle musique, tout comme lors du twist final où sa musique sert à bien faire monter le stress de l'instant présent. La rencontre avec Rousseau est très alléchante pour la suite, les plus réticents diront que son arrivée était prévisible, mais qu'importe la manière tant que le résultat est bon. Ils diront aussi que c'est incohérent que Rousseau n'ait pas reconnu Jin 16 ans plus tard, or non, l'esprit de Rousseau a fini par être dérangé et face à une quarantaine de rescapés d'un coup, il est presque compréhensible qu'elle n'ait pas fait attention à Jin.

Conclusion : Rien à redire franchement, en seulement quatre épisodes, la saison 5 a déjà imposée son propre style. Plus de flash-back et de flash-forward à proprement parler, moins de saccades entre les situations différemment situées dans le temps, et cela ne nous dérange guère tant l'action est largement compensée. Comme je l'ai dit, les Six d'Oceanic et ceux de l'île se partagent de manière à peu près égale l'épisode entier et cela en fait un épisode véritablement prenant qui fait beaucoup avancer les choses et qui remplit sa part du contrat au final : captiver sans jamais frémir et donner très envie de voir la suite.