5x09 - Namaste
Titre original : Namaste
Titre français : Namasté
Première diffusion USA : 18 mars 2009
Première diffusion française : 9 septembre 2009
Centré sur : Tout le monde
Synopsis : 1977, Sawyer s'arrange pour intégrer Jack, Kate et Hurley à l'initiative Dharma, mais Sayid se fait capturer. 2007, après le crash de son avion, Sun doit faire alliance avec Ben.
Avis : Suite à la réunification pour le moins très attendue à la fin de l'épisode précédent, la direction de la saison 5 allait fondamentalement changer. A l'instar de LaFleur, "Namaste" se déroule de A à Z sur l'île et ce à deux époques bien distinctes - en 1977 avec Jack, Sawyer & Cie et en 2007 avec Sun, Ben et Frank. La séparation entre ces deux parties est claire et nette, jamais on ne s'éparpille dans les intrigues, même s'il est difficile de se faire encore à l'idée que les deux groupes vivent LEUR présent. Le début de l'épisode est bigrement impressionnant avec le crash du vol 316, très doué le Frank Lapidus. Mieux, on revient sur la deuxième île et on comprend à quoi pouvait bien servir la piste d'atterrissage que faisaient les Autres avec Kate et Sawyer au début de la saison 3.
S'en suit une nouvelle immersion au coeur de l'initiative Dharma (le titre de l'épisode devait déjà interpeller), le rythme est très rapide, en 42 minutes, trois des Six d'Oceanic arrivent à se faire passer pour des nouvelles recrues, grâce à James LaFleur. Il est aussi amusant de voir les retrouvailles entre les deux fortes têtes, Jack et Sawyer, une retrouvaille souriante avec une bonne poignée de mains mais on sent bien encore une certaine distance. Leur dualité prend un chemin moins amical lors d'un dialogue assez tranchant entre eux vers la fin de l'épisode, là on retrouve tout ce qui faisait la dynamique de leur duel. Les rôles sont désormais inversés, Sawyer est la tête pensante alors que Jack est relégué au statut d'ouvrier, pas sûr que c'est ce qu'il attendait en retournant sur l'île. Sayid se fait bien malmené aussi mais ce sera plus abordé dans l'épisode suivant je pense, on comprend même le malaise qu'il y a lorsqu'il retrouve Jin et Sawyer. Bref, ce fut parfois assez original de voir les personnages faire semblant de ne pas se connaître - mention spéciale à la scène entre Kate et Juliet, on ne peut s'empêcher de trouver la situation assez amusante.
Plein de nouvelles têtes apparaissent depuis l'arrivée à Dharma, où émerge entre autre un certain Phil, mais d'autres sont déjà plus ou moins connues comme Pierre Chang, le fameux Radzinsky ou encore le jeune Ben dont l'apparition constitue la fin bien trouvée de l'épisode. C'est en cela que réside principalement sa force et son caractère, les anciens rescapés interagissent avec des personnages qu'on aurait jamais imaginé qu'ils rencontrent, là où d'autres oeuvres pourrait utiliser les voyages dans le temps comme un simple gadget (oserais-je citer Heroes), Lost réussit à en faire un outil scénaristique pour placer les personnages dans des situations inimaginables avant. Et ça ne semble pas être fini puisqu'il y a même un clin d'oeil avec Ethan qui fait assez sourire, En soi ça n'apporte rien mais c'est juste l'ironie de la scène qui est à noter.
En 2007, le trio Ben - Sun - Frank est un groupe que je trouve très inattendu, et je dis aussi chapeau à Sun pour oser tenir tête à Ben depuis le début de la saison. Dommage qu'on les voit moins que ceux en 1977, malgré une séquence assez troublante aux baraquements avec encore le fantôme de Christian Shepard qui ne nous dit pas encore où aller. Le contraste avec ceux chez Dharma est rudement bien installé, d'un côté on a des baraquements neufs, plein de vie et d'optimisme, et de l'autre des baraquements dévastés, sorte de ruines dans la pénombre. Avec les chuchotements et les quelques grondements du Monstre, l'ambiance est toute particulière. Quand aux autres nouveaux rescapés, ils se demandent ce qu'ils foutent là et n'ont pas l'air de bien stressés sur cette île qu'on connaît si bien, et encore une fois seuls Caesar et Ilana émergent sans pour autant prendre les devants.
Conclusion : Multipliant les références que les fans trouveront rapidement, cet épisode est vraiment prenant tellement l'histoire est bien construite, jamais on ne perd le filon et j'avoue avoir totalement adhéré à cet épisode qui est un sans-faute et qui frise le génie. Il y avait bien longtemps qu'à la fin d'un épisode je ne m'étais pas dit "c'est déjà finit ?", preuve d'une réelle maîtrise dans le rythme et la narration. Un épisode aussi plein de promesses pour la suite.
