6x08 - Recon
Titre original : Recon
Titre français : L'éclaireur
Première diffusion USA : 16 mars 2010
Première diffusion française : 26 mai 2010
Centré sur : Sawyer
Synopsis : La Fumée noire, toujours sous l'apparence de Locke, charge Sawyer d'une mission, aller sur l'île de l'Hydre en reconnaissance du vol Ajira 316.
Avis : C'était peut-être trop beau pour durer, alors que les quatre derniers épisodes avaient vraiment placés la barre à un bien joli niveau - tantôt de la mythologie, tantôt de l'action, tantôt de la psychologie - là on revient à du Lost plus soft et plus routinier, mais étant donné qu'il s'agit de la dernière saison, on savoure chaque épisode dans ses moindres recoins. N'étant pourtant pas très fana des épisodes sur Sawyer, je partais sans à priori mais je dois dire que la pilule est bien passée. J'adore Sawyer mais bizarrement ses centrics ne m'ont jamais vraiment bottés, ceux des saisons 1 & 2 étaient moyens, mais ceux des saison 3 & 5 étaient plus méritants, et fort heureusement ce sixième et dernier centric de Sawyer se pose au milieu qualitativement parlant.
Après l'équipe de Jacob, chaud devant pour l'équipe de son antagonisme Locke-Fumée noire, ce qui signifie retour en force de Sawyer qu'on avait laissé auprès de l'ennemi, prêt à accepter une alliance. En ayant à l'esprit What Kate does où résidait leur dernière rencontre, je m'attendais à voir beaucoup de scènes entre Sawyer et Kate, et non finalement, ne m'en déplaise pas car j'ai trouvé ça bien qu'ils évoluent chacun dans leur coin. Sawyer hérite d'une honnête intrigue qui l'emmène sur l'autre île et qui permet toutefois d'introduire adroitement la venue de Widmore. Cette intrigue permet de nous placer face à des scènes de différents registres, comme la séquence souvenir aux cages, le retour de l'avion ou encore la découverte des cadavres, bien macabre et osé mais un peu trop facile pour se débarrasser des personnages inutiles. Sawyer assure avec brio au milieu de tous ses événements, la relation qu'il entretient avec Locke-Fumée noire est encore bien amenée mais on se rend surtout compte que Sawyer agit dans son dos, ce qui pourrait lui être fatal s'il est découvert. Il joue donc avec le feu et cela ajoute une épée de Damoclès au-dessus de sa tête.
Cet épisode ne revendique jamais le retour du triangle amoureux, pour preuve Jack n'est mentionné qu'une seule fois par Sawyer, et entre lui et Kate, on les sent plus à se serrer les coudes étant donné le climat d'inquiétude qui règne. Pour Kate, il y a ainsi des passages plutôt bien travaillé dans le fond et la forme, on la sent complètement abattue, et il y a de quoi quand on voit ce que sont devenus ses compagnons : Sayid n'est vraiment plus normal, Locke-Fumée noire se dévoile à elle mais reste toujours flippant et surtout Claire met au point sa vengeance en voulant l'égorger lors d'une scène qui nous empoigne terriblement. Le revirement de Claire vers le côté obscur était une très bonne idée sur le papier et ce fut bien mené dans les épisodes précédents, mais là c'est plus de l'ordre de la caricature. J'ai aussi eu beaucoup de mal à croire à ses pleurs dans les bras de Kate. Du côté des flash-sideways, assez surpris par leur fluidité, toujours bourrés de nouvelles références, et cette fois c'est Charlotte qui fait un retour remarqué, plus la petite visite sympa du frère de Charlie. Le duo de flics en la personne de Sawyer et Miles dégage quelque chose de très complice qui renvoie à leur période chez Dharma. Enfin, l'épisode nous sert un petit cliff un peu banal, Sawyer prévoit d'utiliser le sous-marin pour se barrer de l'île, seulement j'ai encore du mal à accepter le fait que les rescapés puissent ou veuillent quitter l'île.
Conclusion : Un épisode avec un peu moins de potentiel, d'émotion et d'inventivité que ses prédécesseurs de la saison 6, même si l'essentiel est que je ne me suis jamais ennuyé et qu'il nous entraîne à son rythme vers le final du final. Les flash-sideways composent un petit bonus et font encore office de miroir à l'autre réalité, les moments sur l'île sont toujours meilleurs et remplit de confrontations bien chauffantes et Sawyer reste Sawyer quoi ; intelligent, classe et réservant des futurs surprises. Je place donc son dernier centric au milieu des autres car il est loin d'être bancal mais pas non plus dominé par une tension insoutenable, un épisode décent et très très correct.
